Deux articles publiés par l’équipe « Mécanismes Développementaux des Cnidaires » du LBDV, avec leurs collaborateurs au Japon et en Allemagne, dévoilent des molécules clefs pour la régulation de la maturation ovocytaire et de la ponte quotidienne observée chez de nombreuses espèces de méduses.

La première est une petite hormone neuropeptidique qui est relâchée chaque jour par des cellules spécialisées de la couche externe de la gonade pour déclencher la maturation méiotique des ovocytes, et aboutissant à la libération dans l’eau de mer des œufs ainsi que des spermatozoïdes afin d’assurer la fécondation.

http://dev.biologists.org/content/early/2017/12/21/dev.156786

La deuxième est une opsine, protéine photoréceptrice, qui a été trouvée dans les mêmes cellules. Une mutation induite par la technique CRISPR/Cas9 dans le gène Opsin9 chez Clytia, la petite méduse modèle de notre laboratoire, inhibe la libération de l’hormone de maturation ovocytaire en réponse à la lumière. Du coup les méduses mutantes ne pondent plus !

https://elifesciences.org/articles/29555

Ces découvertes répondent à des questions fascinantes, notamment comment des signaux environnementaux peuvent assurer la coordination de la ponte d’œufs et de spermatozoïdes chez les animaux marins. Elles apportent également de la lumière sur l’évolution de la régulation de la reproduction sexuée au sein du royaume animal.

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