Sakina-Dorothée Ayata (LOV PEPS) et ses collaborateurs viennent de publier des résultats qui quantifient l’influence, sur la séquestration du carbone par les océans, de la capacité du phytoplancton à s’acclimater à un manque de nutriments azotés. Cette faculté d’acclimatation du phytoplancton a pour effet d’atténuer la variabilité de cette séquestration.

Ces résultats sont issus de simulations numériques à haute résolution de la dynamique annuelle du phytoplancton et de la production primaire dans l'Atlantique Nord. Ils permettent de quantifier l'impact de la plasticité stœchiométrique du phytoplancton sur la fixation du carbone par les océans à différentes échelles spatio-temporelles (méso-échelle et échelle saisonnière et régionale). La flexibilité du rapport C:N aurait ainsi pour effet d’atténuer la variabilité, à toutes les échelles spatio-temporelles, de la séquestration du carbone par les océans. Ces résultats montrent également que le rapport C:N est très variable sur une large gamme d’échelles spatio-temporelles ce qui va rendre difficile son estimation par des mesures in situ, en particulier à l’échelle de campagnes océanographiques ponctuelles. Enfin, ces travaux devraient permettre d’améliorer les modèles biogéochimiques utilisés dans les projections climatiques.

Plus de détail dans l'article scientifique publié dans Geophysical Research Letters : Ayata, S.-D., M. Lévy, O. Aumont, L. Resplandy, A. Tagliabue, A. Sciandra, and O. Bernard (2014), Phytoplankton plasticity drives large variability in carbon fixation efficiency, Geophys. Res. Lett., 41, doi:10.1002/2014GL062249.

Lire le communiqué du CNRS sur le sujet: La variabilité de la séquestration du carbone dans les océans atténuée par la faculté d’adaptation du phytoplancton