Des chercheurs du monde entier (CNRS et Sorbonne Université en France, Japon et Etats-Unis), dont Lars Stemmann (Institut de la Mer-IMEV), ont publié un article dans Nature Climate Change (Prediction of unprecedented biological shifts in the global ocean DOI : 10.1038/s41558-019-0420-1) qui présente un nouveau modèle utilisé pour mieux comprendre et analyser les fluctuations et perturbations biologiques affectant les milieux marins à l'échelle globale.
Ce modèle est basé sur la théorie de l'organisation de la biodiversité METAL (Macro Ecological Theory on the Arrangement of Life), et a été validé avec des observations.
Parmi celles-ci, les données recueillies dans la rade de Villefranche sur Mer, au "Point B", dans le cadre d'un "programme" d'observation suivi depuis près de 60 ans à Villefranche - en faisant une des séries de données la plus longue et "constante" au monde - ont été utilisées *.
Ainsi la rade de Villefranche et plus légèrement le bassin Ligure devient une sentinelle mesurant l'impact du changement climatique sur les écosystèmes marins.
Cet article montre comment la combinaison des observations réalisées en quelques sites, souvent côtier, avec des modèles statistiques et mathématiques, permet de prévoir les évolutions de la biologie à de plus grands échelles spatiales, de régionales à globales.
L'ampleur des changements biologiques majeurs qui pourraient bouleverser la biodiversité marine et les services écosystémiques comme la pêche ou l'aquaculture, ou encore le cycle du carbone peut ainsi être plus rapidement identifiée.
voir aussi : communiqué de presse du CNRS, Des changements biologiques sans précédent dans l'océan mondial
Le Figaro Premium, De grands bouleversements en cours dans les océans
Modifié le