Un article paru dans Nature Geoscience, résultat d'un travail en partie issu de la campagne PEACETIME portée par le Laboratoire d'Océanographie de Villefranche (LOV/IMEV-CNRS-SU), avec comme premier auteur Matthieu Bressac (ancien post-doc au LOV) et 2è auteure Cécile Guieu (chercheuse au LOV), a mis en évidence des caractéristiques du cycle océanique du fer exporté vers les profondeurs de l'océan.

Et en particulier, c'est la première fois qu'une équipe internationale de chercheurs a pu observer in situ le cycle de régénération et de réapprovisionnment en fer dissous dans une zone difficile à explorer, la zone mésopélagique (des zones où la lumière ne pénètre pas) de l’océan Austral et de la mer Méditerranée. Cette zone constitue un important réservoir en fer dissous.

L’étude montre que la composition du fer particulaire exporté joue un rôle majeur dans son cycle océanique : quand les flux de fer sont biogéniques (issue du vivant) la régénération du fer est bien plus efficace que quand ils sont lithogéniques (matériel provenant des roches à travers l'érosion par example), et ce dans des proportions de près d'un ou deux ordres de grandeur.

Ainsi la nature biogénique ou lithogénique du fer exporté conditionne largement le réapprovisionnement du réservoir mésopélagique en fer dissous.

Etudier ces mécanismes présente l'intérêt de mieux comprendre la répartition du fer dissous à l'échelle globale et ainsi, outre déterminer ses caractéristiques, permet aussi d'évaluer son impact sur l'environnement, et notamment sur d'autres mécanismes comme le cycle du carbone (la pompe biologique), au regard, par example, du changement climatique.

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La nature du fer exporté joue un rôle majeur dans son cycle océanique INSU-CNRS info