Photo : Bioluminescence, tentacules de la méduse Clytia hemisphaerica, organisme marin modèle développé au Laboratoire de Biologie du Développement (LBDV/IMEV-CNRS/SU)
Quels sont les rapports de certains animaux à la nuit et l'obscurité, les stratégies qu'ils développent dans ces environnements, parfois d'ailleurs, afin d'éviter les nuisances anthropiques ?
Quid de la bioluminescence ?
C'est ce que vous pourrez découvrir dans "Ce que les animaux doivent à la nuit" une série documentaire diffusée du 2 au 5 Mai sur France Culture à 17h dans l'émission LSD, la série documentaire.
Tous les épisodes sont podcastables.
L'épisode du 5 Mai ("A la recherche de la lumière dans les abysses") vous fera débuter un voyage sur la bioluminescence à partir de la rade de Villefranche et de l'IMEV, en compagnie d'Evelyn Houliston, Directrice de recherche au Laboratoire de Biologie du Développement (LBDV/IMEV-CNRS/SU).
Référence : "An endogenous green fluorescent protein-photoprotein pair in Clytia hemisphaerica eggs shows co-targeting to mitochondria and efficient bioluminescence energy transfer".
Fourrage C, Swann K, Gonzalez Garcia JR, Campbell AK, Houliston E.
Open Biol. 2014 Apr 9;4(4):130206.
doi: 10.1098/rsob.130206
Bioluminescence : bulbes tentaculaires chez Clytia hemisphaerica, microscopie optique
Intégralité du programme de la série :
Dans l’obscurité de l’Ariège - 2 mai / 17h et 23h
Réal. Anne Depelchin
Alors que l’épaisseur de la nuit monte, quelque chose se tait, se retire, se dessine et d’étranges bruits environnant se révèlent à nouveau le long des rivières, au fond des grottes, en forêt, en montagne... Quelque chose se cache, se niche, se terre dans l’obscurité. Depuis l’adolescence, Julien Vergne imite les rapaces nocturnes. Chaque année, en début d’été, il effectue ainsi à la voix une repasse pour compter les chouettes chevêches et autres hiboux petit duc autour du mas d’Azil. Une grotte, dans laquelle il se niche une longue histoire nocturne animale…
Avec à Florine Fevre, accompagnatrice en montagne, Delphine Rabier, historienne de l’art, Julien Vergne, ornithologue, Loïc Hardouin, enseignant à l’Institut supérieur de l’environnement, Laurent Bruxelles, karsologue et géoarchéologue, Simon Potier, fauconnier et chercheur en écologie sensorielle, Fabrice Bertille, biologiste.
Au bord d’une mare au Kenya - 3 mai à 17h
Après une longue journée de chasse, les animaux d’Afrique cherchent bien souvent un point d’eau pour s’abreuver. Au crépuscule, les mares deviennent des lieux de rassemblements pour un bon nombre d’espèces qui pendant la journée étaient plutôt dispersées dans la Savane. Oublions un instant les imposants barrissements et, les rugissements, il se joue là, dans l’humidité de la nuit, un tout autre cinéma, un cinéma sonore, délicat, rare. Cachés dans une tente, dans un affut, les audio-naturalistes, les preneurs de son vivent quelques étranges aventures nocturnes pour les besoins d’une exposition ou à la demande des scientifiques. Alors de nuit, le point de vue laisse place au point d’écoute des présences animales nocturnes.
Avec Fernand Deroussen, audio-naturaliste, Damien Perrollaz, ingénieur du son, Anne-Marie Ohler, herpétologiste, Géraldine Véron, zoologiste, Paul André Calatayud, entomologiste, Aude Lalis, biologiste.
L’intensité animale des nuits tropicales - 4 mai à 17h
Sous les tropiques, le crépuscule dure un bref instant et très rapidement les forêts se gorgent des sons d’animaux qui atteignant parfois un volume si important qu’il est difficile de dormir si l’on n’est pas habitué. Nous allons entendre que la densité animale des nuits tropicales semble avoir posé à ces explorateurs bioacousticiens, naturalistes ou musiciens un grand nombre de questions. Est-ce que les animaux s’entendent ? Est-ce qu'ils partagent l'espace sonore ? Est-ce qu'ils partagent le temps de la nuit ? Est-ce qu'ils fabriquent cette harmonie qui semble évidente à leur écoute ? Est-ce qu'ils ont des stratégies de groupe pour prendre place ? Est-ce que nos questions sont anthropocentrées ?
Avec Bernard Fort, compositeur et ornithologue, Jérôme Sueur, bioacousticien, Thomas Tilly, compositeur de musique expérimentale, Antoine Fouquet, biologiste, Thierry Aubin, bioacousticien.
A la recherche de la bioluminescence - 5 mai à 17h
Réal. Anne Depelchin
Depuis la nuit des temps, il semble que nous cherchions de la lumière dans l’obscurité. Et parfois, elle vient à nous, un soir lors d’une balade sur la plage. Alors que des vagues bleutés se brisent sur le rivage ; la bioluminescence semble surgir des grands fonds océaniques. Ils sont peu nombreu-eu-ses celles et ceux qui vont chercher au-delà de la surface et qui s’engouffrent dans l’océan profond. Nous partons depuis la baie de Villefranche jusqu’à 2400 mètres de fond au large de Toulon. A bord du Pourquoi pas, puis du sous-marin Le Nautile, nous allons plonger des robots sous-marins, bathybot et la bathyfamily, à même de capter la bioluminescence sous-marine. La profondeur moyenne de l’océan est de 3800m et encore en 2022, l’humanité n’a exploré qu’une toute petite partie des abysses. Bathybot va rester dans cette obscurité pendant 10 ans. Relié au continent, il va permettre de percer quelques mystères saisonniers ou capter des phénomènes bioluminescents encore inconnus.
Avec Catherine Vadon, Océanologue, Séverine Martini, Océanologue, CNRS, Institut méditerranéen d’océanologie, Evelyne Houliston, Directrice de recherche, Institut de la Mer de Villefranche sur Mer, Gilles Ferrand, commandant du Pourquoi Pas, François Xavier Briant, Lieutenant, Eva Castillo, officier polyvalente, Aurore Lambert, matelot de roulante, Guillaume De Parceval, Co-pilote du Nautile, Christian Tamburini, Directeur de recherche au CNRS. Institut méditerranéen d'océanologie, Dominique Lefevre, Directeur de Recherche au CNRS. Institut Méditerranéen d'Océanologie, Marthe Vienne, étudiante, Institut Méditerranéen d'Océanologie, Carl Gojak, ingénieur de recherche.
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