La Méditerranée se réchauffe plus vite que le reste du globe.
A l'entrée de la rade de Villefranche c'est près de 0,8°C d'augmentation en 15 ans, un chiffre bien supérieur à la moyenne globale.
Au cours de son intervention sur France Bleue Azur ce Vendredi 7 février, Jean-Pierre Gattuso a ainsi attiré l'attention sur les impacts locaux préoccupants du changement climatique :
- les canicules marines vont augmenter en nombre et intensité
- des organismes invertébrés comme les oursins, gorgones, coraux, sont exposés à des risques de mortalité massive
- des espèces migrent vers la Méditerranée, des espèces invasives en provenance de la Mer Rouge , qui entrent en compétition avec les populations locales (poisson lapin). Certaines "interactions", bien qu'elles ne soient pas toujours catastrophiques, se révèlent toxiques pour les espèces locales.
- montée des eaux (jusque 1 m d'ici 2100) avec les risques et/ou adaptations que cela implique pour les infrastructures côtières : l'aéroport de Nice pourrait être "submergé", tout comme la route du bord de mer entre Villeneuve Loubet et Antibes.
- en montagne, les années défavorables, c'est à dire où la neige est rare, vont passer de 1 sur 5 à 1 sur 3 en 2050. Au-delà, les canons à neiges ne suffiront plus car il fera trop chaud.
Ainsi, l'avenir des stations situées à - de 1400 m est probablement compromis.
Pour ce qui est des solutions, le scientifique a salué certains efforts de la région et notamment la mise en place des bus à 1 Euro, le développement du tramway à Nice...
Il préconise de continuer à agir sur la "mobilité" et à inciter à la "mobilité propre", réduire le nombre de voitures sur les routes, mais sans que cela soit compliqué ou cher pour les citoyens.
Il a aussi invité à la mise en oeuvre de solutions liées aux "énergie vertes" comme l'éolien ou le solaire, dont l'option paraît raisonnable et indiquée, notamment dans un département comme les Alpes-Maritimes qui, faut-il le rappeler, bénéficie du plus grand ensoleillement national.
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