Arte diffuse en ce moment un documentaire "Plastic partout ! Histoire de déchets" sur le plastique et les déchets qui découlent de sa consommation à grande échelle; les amoncellements et aggrégats que ces déchets occasionnent dans la nature et l'océan préoccupent les scientifiques qui y voient une menace sérieuse pour l'environnement et la santé de l'homme.
Le film "Le siècle des Méduses" réalisé par Stéphane Granzotto et en collaboration avec Fabien Lombard, enseignant-chercheur au Laboratoire d'Océanographie de Villefranche (LOV) (Maître de Conférence Sorbonne Université-Faculté des Sciences) a reçu le Galathéa d'argent dans la catégorie des vidéos de 26 à 90 minutes.
A l'Observatoire Océanologique de Villefranche-sur-mer (OOV*), Hervé Claustre, Directeur de Recherche au CNRS, et son équipe, développent des robots "sentinelles" qui scrutent les océans du monde entier afin de récolter des données cruciales à l'évaluation de leur santé.
Lionel Guidi, Chargé de Recherche au Laboratoire d'Océanographie de Villefranche-sur-Mer (LOV) à l'Institut de la Mer de Villefranche-sur-Mer (IMEV), s'est vu décerné la Médaille de Bronze du CNRS par l'Institut National des Sciences de l'Univers. Cette Médaille récompense le premier travail d'un chercheur, qui fait de lui un spécialiste prometteur dans son domaine. Cette récompense représente un encouragement du CNRS à poursuivre des recherches bien engagées et déjà fécondes. Les travaux de Lionel Guidi sont parmi les premiers à avoir exploité les données de la génomique marine pour mieux comprendre et prédire la réponse des cycles biogéochimiques océaniques au changement global.
Les cyanobactéries du genre Synechococcus sont omniprésentes dans les mers du globe et contribuent fortement à la chaine alimentaire marine et au cycle du carbone. Certaines de ces cyanobactéries sont capables de changer de couleur pour s'adapter aux variations de leur milieu, mais les chercheurs ignoraient jusqu'à présent la localisation et l'abondance de ces « caméléons » du plancton. Des chercheurs du CNRS parmi lesquels des membres du LOV, et du CEA2 et leurs collaborateurs internationaux montrent que ces cyanobactéries capables de modifier leur pigmentation sont globalement les plus abondantes des océans (environ 40 % des Synechococcus) et plus nombreuses en profondeur et aux hautes latitudes. Cette capacité d'adaptation est un atout important pour un organisme planctonique qui est transporté par les courants dans des zones où la couleur de l'eau varie ce qui leur permet de continuer à fournir de l'énergie à l'ensemble du réseau trophique. Cette découverte est une avancée majeure dans la connaissance de ces organismes qui s'avèrent être d'excellents biomarqueurs du changement climatique. Ces résultats sont publiés dans la revue PNAS le 12 février 2018.
Dans la continuité de l'article paru dans nos actualités le 13 décembre 2017, qui faisait mention de l'arrivée dans l'équipe de Jean-Pierre Gattuso (Laboratoire d'Océanographie, LOV), de la biologiste Nuria Teixido, au titre de ses recherches sur l'acidification des océans, et ce, dans le cadre de l'appel à candidature "Make our planet great again", Sorbonne Universités a également consacré un sujet à cet événement dans sa rubrique actualités du 2 février.
L'expédition Tara Oceans (2009-2013) a permis de collecter des échantillons de plancton dans tous les océans du globe à bord de la goélette Tara, et d'établir des catalogues d'espèces et de gènes à une échelle jusqu'alors jamais entreprise. Poursuivant l'analyse et l'exploitation de la plus grande base de données établie sur l'écosystème planctonique, les équipes du CEA, CNRS, EMBL et ENS, entre autres, viennent de franchir une nouvelle étape en analysant l'expression de plus de 100 millions de gènes appartenant à des organismes complexes allant des algues microscopiques aux petits animaux planctoniques. Ces équipes ont montré que des gènes très différents s'expriment selon la température de l'eau ou la concentration en nutriments des zones océaniques étudiées. La moitié de ces gènes est inconnue, ce qui indique que l'océan, étant déjà un formidable réservoir de biodiversité, recèle en même temps un énorme potentiel de fonctions génétiques à découvrir. En utilisant des méthodes d'isolement et de caractérisation de cellules isolées, les chercheurs ont pu explorer plus spécifiquement le rôle des gènes présents dans ce compartiment peu étudié, incultivé mais très abondant du plancton, premier maillon d'une longue chaîne alimentaire.
Dans la mer, la zone mésopélagique, située entre 200 et 400 m de profondeur, est une zone de pénombre qui s'intercale entre la couche illuminée de surface et l'obscurité totale des grandes profondeurs. Généralement éloigné de la côte, cet habitat semi-profond est d'un accès difficile, de sorte que les organismes qui lui sont inféodés sont très mal connus. Les chercheurs du Laboratoire d'Océanographie de Villefranche-sur-Mer, grâce au suivi hebdomadaire d'un site mésopélagique de proximité, ont pu mettre en évidence l'existence de nouveaux microorganismes spécifiques de cet habitat, chacun possédant des cycles d'abondance saisonniers distincts, et similaires à ceux des organismes connus de la couche superficielle.
Robots deployed in the North Atlantic Ocean have probed the rarely observed winter growth patterns of phytoplankton and established the starting point of the bloom times of these microalgae, vital for fighting the greenhouse effect.