L'OBSERVATOIRE
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RESSOURCES
Emanuele Organelli et Annick Bricaud (Laboratoire d'Océanographie de Villefranche - LOV) ainsi que leurs collègues du Plymouth Marine Laboratory (UK) et de l'Université du Maine (USA) ont récemment publié une étude dans la revue Nature Communications contribuant à résoudre l'énigme du "missing backscattering" (désaccord entre les coefficients de rétrodiffusion estimés et mesurés dans l'océan ouvert).
La rétrodiffusion de la lumière par les particules marines est l'une des grandeurs fondamentales régissant la couleur de l'océan, cependant son interprétation reste difficile car les contributions relatives des différents types de particules sont mal connues.
Un désaccord systématique a été observé entre coefficients mesurés et modélisés, et la part inexpliquée (dominante) a été généralement attribuée aux particules submicroniques.
Cependant, cette modélisation représente les particules comme des sphères homogènes, ce qui induit une forte sous-estimation du coefficient de rétrodiffusion. En utilisant un modèle de particule plus complexe (sphère à deux couches), Organelli et al. parviennent à reproduire les signaux mesurés, et montrent que dans les eaux oligotrophes de l'Océan Atlantique, la majorité du signal est due aux particules de taille >1 µm.
Ces résultats montrent que la structure interne des particules doit être prise en compte pour interpréter les mesures de rétrodiffusion dans l'océan, et ouvrent de nouvelles perspectives pour l'exploitation de ces observations.
Référence complète:
Organelli E., Dall'Olmo G., Brewin R.J.W., Tarran G.A., Boss E., Bricaud A. (2018). The open-ocean missing backscattering is in the structural complexity of particles. Nature Communications 9: 5439