Qu'ils soient marins ou terrestres, les systèmes des hautes latitudes contiennent un nombre d'espèces très réduit par rapport aux populations des zones tempérées ou tropicales. C'est ce qu'on appelle le gradient latitudinal de biodiversité. Mais que se passe-t-il à l'échelle des populations ? Le nombre d'espèces dominantes diminue-t-il au même rythme que celui des espèces minoritaires ? Pour le savoir, John Dolan, chercheur CNRS au Laboratoire d'Océanographie de Villefranche-sur-Mer (LOV - CNRS/UPMC), en collaboration avec des chercheurs du Korean Polar Research Institute, s'est intéressé aux tintinnides. Ces organismes planctoniques rassemblés en quelque 1 200 espèces, dont certaines, dites dominantes, sont largement représentées alors que les autres, moins nombreuses, servent en quelque sorte de doublures aux premières. Dans une étude publiée online le 18 mars 2016 dans The ISME Journal, les scientifiques ont mis en évidence un appauvrissement global des populations de ce groupe de zooplancton ainsi qu'une variation de leur composition lorsque l'on se rapproche du pôle Nord.

"Declines in both redundant and trace species characterize the latitudinal diversity gradient in tintinnid ciliates", par John R Dolan, Eun Jin Yang, Sung-Ho Kang and Tae Siek Rhee publié dans The ISME Journal  le 18 mars 2016

DOI:10.1038/ismej.2016.19

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