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17
Oct

L'océan aussi a chaud !

Posté le
L'océan aussi a chaud !

Si les températures terrestres sont en hausse, le milieu sous-marin est aussi en proie à un réchauffement des eaux et connait des épisodes de canicule.
Ces épisodes "peuvent être considérés comme des signaux d'alerte du phénomène plus général du réchauffement de l'océan", a averti Jean-Pierre Gattuso, expert du GIEC et directeur de recherche à l'IMEV au sein du LOV (Laboratoire d'Océanographie de Villefranche) dans son intervention dans l'émission Télématin de France 2, ce mardi 15 Octobre.

Quand parle-ton exactement de canicule sous-marine ? Quand la température de l'eau augmente de quelques dixièmes au-dessus des valeurs maximales habituelles, indique le scientifique, alors on peut parler de canicule.

Jean-Pierre Gattuso rappelle d'ailleurs que ces canicules sous-marines se produisent deux fois plus souvent qu'à l'ère pré-industrielle et pourraient être multipliées par 20 voire 50 selon le scénario envisagé par le GIEC au regard des émissions futures de gaz à effet de serre.

Car il faut souligner que océans et mers sont des régulateurs majeurs de l'environnement : selon le scientifique, près de 90% des excès de chaleur induits par les activités humaines et l'accumulation du gaz carbonique dans l'atmosphère liée à l'utilisation des combustibles fossiles, ou à la déforestation, par exemple, sont absorbées par, et se retrouvent, dans l'océan...

Les conséquences sont multiples.

Le réchauffement des eaux affecte ainsi les organismes marins, comme les coraux. Comme en témoigne le phénomène de blanchissement : épisodes de canicules marines de 2016 et 2017 qui provoqua la mort de 50 % des coraux de la Grand Barrière.

Un exemple parmi d'autres des effets néfastes de chaleurs excessives prolongées (stress de chaleur)

De même, les herbiers de Posidonies en Méditerranée pourraient disparaître d'ici 40 ou 50 ans si les vagues de chaleur se poursuivent avec régularité.

Le scientifique note aussi qu'il y a "un mouvement général des poissons de l'équateur vers les pôles".
En effet, confrontés à la hausse des températures de l'eau ils cherchent à se réfugier vers des eaux plus froides, avec comme corollaires, les déséquilibres, non seulement socio-économiques ("appauvrissement de la pêche dans le zone intertropicale"), mais aussi écologiques ("déplacement de la chaîne alimentaire") que cela peut induire.

Jean-Pierre Gattuso conclut que si une politique de limitation des émissions de gaz à effet de serre respectueuse des préconisations de l'accord de Paris est bien mise en place alors l'impact sur les océans sera beaucoup moins dramatique que si rien n'est fait.

A voir : "Sous l'eau.. ça chauffe", France 2, Télématin, 15/10/19

 

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